Le principal instrument du CERN, le LHC, achèvera sa mission aux environs de 2040, et la communauté internationale de la physique des particules travaille déjà sur différentes options pour concevoir l’accélérateur qui prendra sa suite.
L’une de ces options est le Futur collisionneur circulaire (FCC), qui prendrait place dans un tunnel d’environ 91 km de circonférence, situé à une profondeur allant de 100 à 400 m en territoire français et suisse et passant sous le Léman.
L’intérêt scientifique du FCC a été confirmé par la stratégie européenne pour la physique des particules, mise à jour par les États membres du CERN en 2020, le FCC semblant le plus apte à prendre la relève des infrastructures existantes.
Le CERN a donc été mandaté par ses États membres pour lancer une étude de faisabilité.
À l’horizon 2028, et en fonction des résultats de cette étude de faisabilité, les États membres du CERN se prononceront sur le projet dans son ensemble, et notamment sur une éventuelle mise en service du FCC dans les années 2040.
Pour l'heure, le CERN procède aux premières analyses sur le terrain, afin de préciser les données géologiques et sismiques existantes, ainsi que celles liées à la faune et à la flore en vue de la préservation de celles-ci. La première phase de ces analyses consistera en une inspection visuelle des parcelles concernées ; elle sera suivie, en 2024, d’études sismiques et de forages. Les aspects environnementaux du projet (caractéristiques géologiques du tunnel et des zones de surface, effets du FCC sur le paysage) seront également étudiés.
Les résultats de ces analyses permettront de préciser les scénarios d'implantation et de définir ceux à privilégier si le projet est approuvé, compte tenu des objectifs environnementaux en surface et des contraintes du sous-sol.
Le travail est mené à bien en association avec les acteurs locaux, afin de garantir que l'action à venir prendra en considération tous les éléments pertinents et les intérêts en présence. Le CERN, la France et la Suisse collaborent de manière étroite pour identifier et résoudre les problèmes que poserait l’éventuelle construction du FCC du point de vue de son implantation territoriale, qui devra être respectueuse des enjeux de développement durable. À cet égard, le CERN a déjà, pour l’ensemble de ses activités, pris des engagements environnementaux en application du principe « éviter–réduire–compenser ». Il travaille avec les acteurs du territoire pour que le projet puisse intégrer les caractéristiques et les priorités locales, et permette des coopérations, par exemple sur le modèle de ce qui a déjà été fait avec la récupération de la chaleur des accélérateurs du CERN par un ensemble d’immeubles.
Opérant au sein d’un complexe scientifique parmi les plus performants du monde, le FCC, s’il voit le jour, optimiserait les infrastructures existantes et prolongerait leur durée de vie jusqu’à la fin du XXIe siècle, tout en contribuant à approfondir notre compréhension de l’Univers.
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Pour en savoir plus sur le projet FCC, rendez-vous sur : https://home.cern/science/accelerators/future-circular-collider.
Le CERN a récemment créé un site internet pour permettre au public d’en savoir plus sur la campagne de mesures en cours dans le canton suisse de Genève et dans les départements français de l’Ain et de la Haute-Savoie. Rendez-vous ici (https://fcc-faisabilite.eu) pour en savoir plus et pour échanger avec le CERN.
Retrouvez le communiqué de presse complet publié le 21 février dernier sur : https://home.cern/fr/news/news/accelerators/letude-de-faisabilite-dun-eventuel-fcc-demarre-sur-le-terrain.